On parle souvent des parquets à lattes, les plus communs, et aussi des parquets bâtons rompus et pointe de Hongrie, qui reviennent en force dans les maisons, mais connaissez-vous les parquets d’assemblage ?
Que sont les parquets d’assemblage ?
Ces parquets sont constitués de panneaux préassemblés, représentant un motif de bois plus détaillé encore.
Idéaux pour donner un air de château à un intérieur, ces panneaux peuvent prendre diverses formes. Ces types de parquets, inventés au dix-septième siècle, sont devenus particulièrement à la mode au dix-huitième siècle, où il s’est répandu à travers les salles de réception, dans les châteaux ou les lieux haut de gamme. Traditionnellement emboités par tenons et mortaises, ils fascinent par leurs motifs complexes et tirent chacun leur nom du château dans lequel ils ont été posés pour la première fois.
On en vient ainsi à différencier les planchers et les parquets : les planchers sont constitués de planches, sont plus rustiques et considérés comme utilitaires. Il y a cependant certains planchers plus sophistiqués : les rainures et languettes (ceux qu’on nomme parquet aujourd’hui). Mais ceux qui sont plus hauts de gamme et symbole de l’aristocratie et du bon goût sont bien les parquets d’assemblage. Le mot parquet vient d’ailleurs du mot « parc », qui désignait l’enclos entourant l’estrade en bois où siégeaient les magistrats du roi.
Le Versailles
Le parquet de Versailles a été le premier à apparaitre. Inventé pour magnifier les sols du Château de Versailles, il fut le coup de départ pour l’ensemble des parquets dits décoratifs, remplaçant ainsi les planchers à l’Anglaise, pour apporter prestige au lieu de charme. Parfois appelé « parquet à compartiments à l’onglet », le parquet de Versailles représente ainsi des losanges formés par l’entrelacement de diagonales. Il devient le symbole du raffinement et, aujourd’hui encore, continue de fasciner. Il reste, malgré sa complexité de fabrication, le parquet d’assemblage le plus commun.
« Il n’y a qu’une seule pièce à Versailles dont le parquet soit par carrés… tout le reste est en losange à la nouvelle manière» – Nicodème Tessin (1693).
Le parquet d’Arenberg
Le parquet d’Arenberg est un des petits frères du parquet de Versailles. Il représente divers carrés de bois traversés et entourés par des bordures de bois, qui s’enchevêtrent les uns dans les autres. Moins connu que le Versailles, il n’en est pas moins empreint du charme de l’ancien.
Le Chantilly
Le parquet Chantilly, lui aussi descendant du Versailles, est quant à lui très semblable à ce dernier. Contrairement au Versailles, le parquet Chantilly représente des carrés plutôt des losanges, et donne ainsi un style plus simple que les deux autres.
Chacun de ces parquets porte le nom des demeures royales où ils furent installés en premiers. Ces parquets d’assemblage avaient l’avantage d’être plus légers, mais aussi de laisser libre cours à l’imagination, ce qui a plu immédiatement aux architectes de l’époque.
Ce n’est que plus tard que, dans les demeures bourgeoises qui avaient un plancher en rainure et languette, qu’apparurent le bâton rompu et la pointe de Hongrie, qui permettait d’apporter un raffinement sans nécessiter le même savoir-faire que pour un parquet d’assemblage, puis la révolution industrielle a permis de rendre le parquet plus facile à créer et donc plus abordable, ce qui mena à son essor et à l’emploi de multiples essences de bois.
À ce moment-là, il fut admis comme parquet tout ce qui était constitué de lattes inférieures à 11 centimètres larges. Le reste étant désigné comme du plancher.
Aujourd’hui, la définition a de nouveau changé, et il est coutume de parler de plancher uniquement pour les anciens sols en lattes de bois qui ne sont pas rainurées languetées, même si certains ont gardé la définition précédente (qui reste celle qui est officielle), reposant sur la largeur des lattes.
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